Les Pays-Bas affichent depuis plusieurs années le score le plus élevé du continent selon l’English Proficiency Index. Les pays nordiques occupent systématiquement les premières places du classement, reléguant certaines nations traditionnellement reconnues pour leur ouverture internationale à des positions plus modestes.
Malgré des investissements massifs dans l’enseignement des langues, l’Espagne et l’Italie peinent à sortir du milieu de tableau. À l’inverse, la Hongrie s’est hissée ces dernières années parmi les progressions les plus notables, défiant les prévisions établies par les experts linguistiques.
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L’anglais en Europe : un panorama des niveaux de maîtrise
À travers l’Europe, l’anglais s’impose comme une compétence-clé. Pour décrocher un poste à l’international, innover, ou simplement voyager, la langue de Shakespeare se révèle incontournable. Chaque année, Education First (EF) publie un panorama mondial avec son indice de maîtrise de l’anglais (EPI), une référence suivie de près par les universités, recruteurs et gouvernements.
Sur ce terrain, l’Europe ne laisse aucune chance aux autres régions du globe. Les chiffres de 2023 parlent d’eux-mêmes : Pays-Bas (647 points), Autriche (616), Danemark (615) et Norvège (614) dominent sans partage. La Suède, la Belgique, le Portugal, l’Allemagne ne sont jamais loin. Une homogénéité nordique et centre-européenne qui contraste nettement avec la moyenne mondiale.
Mais le paysage linguistique n’a rien d’un long fleuve tranquille. La France, par exemple, occupe la 43e place à l’échelle mondiale, avec un score de 531 points. Ici, la compétence est qualifiée de moyenne. L’Italie et l’Espagne font à peine mieux, stagnantes autour de 535 points. À l’inverse, la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie, longtemps considérées comme de simples outsiders, dépassent maintenant les 580 points. Autre fait marquant : dans les capitales, le niveau d’anglais dépasse la moyenne nationale. Paris, Rome, Madrid brillent dans ce domaine, illustrant une vitalité linguistique propre aux grandes métropoles.
Voici quelques exemples de scores enregistrés dans plusieurs pays européens :
- Pays-Bas : 647 points
- Autriche : 616 points
- France : 531 points
- Turquie : 493 points
L’indice EPI esquisse une cartographie nuancée de la compétence en anglais. Entre excellence du nord, réveil de l’Est et efforts renouvelés au sud, chaque pays affiche son propre rythme, ses défis et ses réussites.
Quels pays européens se distinguent par leur compétence en anglais ?
Au sommet, les Pays-Bas imposent leur avance, totalisant 647 points en 2023. L’Autriche, le Danemark et la Norvège forment un carré nordique solide, ils se tiennent dans un mouchoir de poche, tous au-dessus de 614 points. La Suède (609), la Belgique (608) et le Portugal (607) confirment la densité des bons résultats dans cette partie du continent.
À l’Est, la progression est bien réelle : Roumanie (596), Bulgarie (589), Hongrie (588). Ces pays, longtemps à la traîne, affichent désormais des scores honorables, fruits d’une politique éducative renouvelée et d’une exposition accrue à l’anglais dans la vie courante. Les pays baltes progressent aussi, à l’image de la Lituanie (576) ou de l’Estonie (570).
En Europe de l’Ouest, l’Allemagne reste dans le peloton de tête avec 604 points, bien devant la France (531), l’Italie et l’Espagne (535 chacune), qui plafonnent dans la zone de compétence moyenne. Ce contraste ressort encore davantage dans les grandes villes : les capitales se démarquent nettement, portées par la diversité de leur population et l’attractivité économique.
Voici un tableau récapitulatif des scores pour plusieurs pays européens selon le classement EPI :
Pays | Score EPI 2023 |
---|---|
Pays-Bas | 647 |
Autriche | 616 |
Danemark | 615 |
Norvège | 614 |
France | 531 |
Turquie | 493 |
Les écarts entre pays tendent à se réduire. L’Europe centrale et orientale gagne du terrain, le nord reste une référence, l’Europe méditerranéenne poursuit ses efforts. Ce classement, mouvant d’année en année, raconte aussi les transformations sociales, l’évolution des systèmes éducatifs, l’ouverture sur le monde.
Facteurs et tendances qui influencent la maîtrise de l’anglais sur le continent
L’Europe, longtemps championne en matière de maîtrise de l’anglais, observe depuis 2023 une légère baisse des compétences, surtout chez les 18-20 ans. L’impact de la pandémie se fait encore sentir : l’enseignement à distance, la suspension des échanges internationaux, la réduction des contacts directs avec la langue ont laissé des traces sur une génération.
Quelques chiffres et tendances aident à comprendre cette évolution :
- Selon la Commission européenne, la jeunesse du continent affiche un goût prononcé pour le multilinguisme : 80 % des 15-30 ans dans l’Union européenne disent lire et écrire dans au moins deux langues. En France, 79 %, en Espagne 85 %, en Italie 90 %. Le Royaume-Uni, lui, détonne avec seulement 32 % de jeunes aussi polyvalents.
- La facilité à apprendre une langue varie d’une nation à l’autre. Une étude menée par Preply place la Serbie, le Portugal et la Roumanie en tête des destinations européennes pour s’initier à de nouveaux idiomes : pédagogie adaptée, contact quotidien avec l’anglais dans les médias et le travail, tout concourt à accélérer l’apprentissage.
Vers une nouvelle ère linguistique ?
L’essor de l’intelligence artificielle bouscule déjà les usages : traducteurs automatiques et assistants numériques repoussent les frontières de la compréhension. Pourtant, l’anglais conserve un statut à part. Pour innover, collaborer au-delà des frontières, ou simplement comprendre son voisin, la langue anglaise demeure le socle commun de l’Europe.
Derrière les classements et les scores, une certitude : la maîtrise de l’anglais façonne le visage de l’Europe d’aujourd’hui et de demain. Reste à savoir qui, demain, imposera son rythme dans cette course sans ligne d’arrivée.