Conduire sur la Ring Road en Islande : coût, itinéraire et conseils à connaître

L’accès à la Route 1 en Islande reste possible toute l’année, mais certaines portions ferment sans préavis, même en été, en raison de conditions météorologiques imprévisibles. Le carburant disponible dans les stations-service du pays coûte en moyenne 30 % de plus que dans le reste de l’Europe, et les assurances classiques ne couvrent pas toujours les dégâts causés par les graviers projetés sur le pare-brise ou la carrosserie.Le contournement complet de l’île implique de parcourir près de 1 332 kilomètres, avec des limitations de vitesse strictes et des radars automatiques omniprésents. Plusieurs tronçons ne possèdent ni station-service, ni commerces, ni réseau téléphonique fiable.

La Ring Road : pourquoi elle fascine tous les voyageurs en Islande

La Ring Road, ce n’est pas un simple cercle sur la carte. C’est la colonne vertébrale de l’île, le fil rouge pour découvrir ses contrastes sans filtre. Cette route relie Reykjavík à Akureyri, traverse les champs de lave, longe des fjords parfois inaccessibles autrement, sans jamais choisir la facilité. S’aventurer sur la Route 1 en Islande, c’est faire le pari de l’imprévu : à chaque virage, se dévoilent des taches de lupins, des hameaux accrochés à la pente, ou des paysages lunaires qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

Ici, la route impose sa loi : distances longues, stations-service très espacées, villages éparpillés. Pour ceux qui rêvent de liberté sur quatre roues, la Ring Road offre une expérience sans détours, entre précipices, ponts à voie unique et météo joueuse. Le voyageur se découvre patient, vigilant, parfois bluffé devant la puissance des éléments. Certains jours, la lumière change sans fin, soulignant tour à tour la tôle des toits et la mousse rase sur la lave, les cascades ou les prairies sous le ciel arctique.

Tout au long de cet itinéraire, l’Islande livre son puzzle : routes désertes, villages resserrés contre les falaises, nature brute et forces telluriques. On comprend vite pourquoi le road trip en Islande a autant de fidèles : liberté totale, découverte permanente. Mais l’itinéraire réclame aussi du doigté, car la Ring Road ne ressemble à aucune autre : passages étroits, météo subite, animaux qui traversent sans prévenir. C’est un terrain de jeu pour conducteurs prêts à composer avec l’inattendu, une promesse de sites grandioses et de rencontres rares.

Voici les données clés à garder en tête pour préparer le tour :

  • Distance à parcourir : près de 1 332 kilomètres, si l’on suit le tracé officiel.
  • Villes principales : Reykjavik, Akureyri, Egilsstaðir.
  • Sites emblématiques : volcans, glaciers, fjords, étendues de sable noir.

S’engager sur la Ring Road, c’est accepter que la nature garde le dernier mot et rester humble devant l’inattendu.

Combien ça coûte vraiment de faire le tour de l’Islande par la Route 1 ?

Un road trip sur la Ring Road ne s’improvise pas niveau finances. La location d’une voiture s’affiche entre 60 et 110 euros la journée pour une citadine, sans options. Pour la conduite hivernale ou sortir des sentiers battus, le 4×4 prend la relève, mais la facture grimpe vite. Il faut aussi composer avec la CDW (Collision Damage Waiver), une assurance requise qui ajoute 15 à 30 euros quotidiens, parfois davantage en haute saison.

Côté essence, l’addition est salée : environ 2,30 à 2,60 euros le litre durant l’été 2024. Boucler le tour, soit 1 332 km, consommera entre 90 et 130 litres (selon la voiture, selon la conduite), soit de 210 à 340 euros de plein pour l’ensemble du voyage.

Pour les nuits sur place, une chambre double en guesthouse ou hôtel tourne autour de 120 à 220 euros. Les solutions économiques (auberge, dortoir, camping) affichent vite complet dès les premiers beaux jours. Pour les budgets serrés, cuisiner soi-même ou dormir sous tente restent les seuls moyens d’alléger la note.

Récapitulatif des plus grosses dépenses à deux pour une semaine :

  • Location voiture (7 jours) : 420 à 770 euros
  • Carburant : 210 à 340 euros
  • Hôtel (7 nuits) : 840 à 1 540 euros

En additionnant tout, le coût global d’un tour complet de la Route 1 oscille entre 1 500 et 2 700 euros pour deux personnes, repas et activités en supplément. Beaucoup optent pour une tente ou la popote, histoire de prolonger la route sans tirer un trait sur la découverte.

Quels paysages et étapes incontournables jalonnent la Ring Road ?

Parcourir la Ring Road, c’est voir défiler un monde minéral et changeant : fjords déchiquetés, rivières glaciaires, plages sombres défiant la lumière polaire. Les kilomètres défilent sans jamais répéter le même décor. Le sud abrite la célèbre cascade de Seljalandsfoss : ici, on peut passer derrière l’eau et découvrir l’Islande côté coulisses. Juste après, Reynisfjara s’impose comme un arrêt incontournable avec ses colonnes de basalte et l’écume battue par le vent. Plus à l’est, la lagune glaciaire de Jökulsárlón dérange le silence avec ses blocs de glace, tandis que Diamond Beach rassemble ces bouts de glacier semblables à des gemmes jetées sur le sable noir.

En poussant vers le nord, la route traverse Akureyri, puis le secteur du lac Mývatn : on y croise des fumerolles, des champs de lave, des bains naturels où l’on se délasse en fin de journée. À l’ouest, la péninsule de Snæfellsnes concentre tout ce qui fait l’âme islandaise : falaises abruptes, ports perdus au bout du monde, et le volcan qui veille sur les villageois.

Parmi les arrêts à ne pas négliger en chemin :

  • Blue Lagoon : détente dans des eaux turquoise à proximité de Reykjavik
  • Parc national de Skaftafell : randonnées spectaculaires en lisière du glacier
  • Glacier Sólheimajökull : terrain d’initiation idéal à la marche sur glace

La Ring Road impose son rythme : peu de villes, beaucoup de nature. Chaque carrefour offre sa surprise. Et au bout du chemin, on se demande déjà quand revenir.

Homme au volant d

Conseils pratiques et astuces pour un roadtrip islandais réussi

Une évidence saute aux yeux : le climat décide, le conducteur s’adapte. L’été étonne par ses températures fraîches et ses nuits qui n’en sont pas. La météo joue avec les nerfs, alternant rayons de soleil et bourrasques sans préavis. Il faut donc miser sur l’équipement, peu encombrant et solide : coupe-vent fiable, polaire efficace, chaussures prêtes à tout.

Rouler sur la Ring Road avec une simple citadine suffit pour la majorité du tracé en été, à condition de rester sur l’itinéraire principal. Dès que l’hiver pointe, ou en cas de neige, le double jeu s’installe : seuls les 4×4 équipés de pneus spéciaux gardent l’avantage. Jamais de tentatives sur les F-roads en véhicule classique : ces pistes caillouteuses n’ouvrent que l’été et réclament un vrai tout-terrain.

Dans certaines parties de l’est, les stations-service se font attendre. Ne partez jamais sans remplir le réservoir et prévoyez des applications de navigation ou cartes hors ligne. Le réseau manque parfois, surtout dans les fjords ou au cœur des étendues désertes.

Pour voyager l’esprit plus léger, voici quelques habitudes à adopter :

  • Prenez chaque matin un temps pour consulter l’état des routes, fermeture ou incidents inclus.
  • Respectez les limitations de vitesse, la tolérance est quasi nulle et l’amende tombe vite.
  • Prévoyez vos réservations tôt, en particulier en haute saison : hébergements comme véhicules partent parfois des mois à l’avance.

Sur la Ring Road, certains tableaux s’offrent à vous sans prévenir : lumière surréelle au-dessus des champs de lave, moutons insolents déboulant sur l’asphalte, brume engloutissant la route d’un coup. L’aventure s’invente à chaque kilomètre, à condition de savourer pleinement le moment et de rester attentif à ce que la route dicte, jour après jour.